Sensibilisation du public
Une déformation de la réalité
D’autres limites viennent s’ajouter à celles des recherches de fonds ou à la manipulation du public par les médias avec l'intermédiaire des artistes. Les images sont avant tout sélectionnées pour toucher le spectateur, lui faire ressentir une émotion plus ou moins forte. En effet, on peut sans doute se demander si les médias reflètent vraiment la réalité du monde, en montrant des artistes au premier plan faisant des miracles pour des associations humanitaires, alors que derrière toute cette couverture médiatique, il y a aussi des milliers de personnes qui donnent de leur personne pour aider. Or, durant les émissions spéciales diffusées par les médias, les artistes renommés sont excessivement mis en avant jusqu’à ce qu’on en oublie le réel sujet du reportage. En effet, les médias mettent l’accent sur certaines associations dans un certain but mais délaissant par là-même d’autres fondations qui ont tout autant besoin de leur soutien. Les médias ne peuvent pas valoriser toutes les associations, toutes les fondations à but humanitaire, mais encore aujourd’hui, trop de causes graves, de crises humanitaires sont méconnues du grand public alors que les médias auraient les moyens de changer cela.


Ce dernier point est également controversé, avec la passion du “live” et la volonté d’avoir toujours plus d’images de terrain. En effet, certaines images peuvent heurter le grand public et aujourd’hui le tri des informations importantes est de moins en moins flagrant. Pourtant la communication transmise par les médias possède une limite : l’information est donnée en masse, et parfois, trop d’informations sont communiquées ce qui engendre des incompréhensions, voir même dans des cas extrêmes, des rébellions…
Une des limites les plus importantes est que l’intérêt public pour une catastrophe est éphémère et donc les fonds pour la phase de reconstruction ou l’après crise sont plus difficiles à mobiliser. Ce sont donc les médias qui influencent l'image des artistes qui contribuent à des aides humanitaires. La télévision, le journal, ou encore internet, saisissent toujours l’opportunité de servir de relais quand un artiste renommé fait parler de sa générosité. Ils dénoncent plus rarement le détournement d’attention des causes humanitaires par des artistes qui souhaitent tout simplement faire parler d’eux. A travers la communication, les médias possèdent un puissant pouvoir de manipulation car ils peuvent créer de toute part une image (positive ou négative) pour une personne et ils influencent ainsi leur audience.
Comme nous le disions précédemment, les médias ont le pouvoir absolu sur les causes qu’ils décident de mettre en avant. Ainsi, le public s’intéresse à la cause médiatisée, qui semble facile d’accès et ne cherche pas à savoir si d’autres causes méritent de l’aide. Voilà les limites de l’influence des médias dans l’aide humanitaire. Chacun d’entre nous, aujourd’hui doit être conscient de ce qu’il se passe aux quatre coins de la planète, et être comme le disait Gandhi « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ».
Les médias jouent un rôle très important dans l’aide humanitaire : ils contribuent à la création de campagnes permettant de récolter des fonds, de sensibiliser le public aux différentes actions et de dénoncer les atrocités commises partout dans le monde. Sans l’aide des médias cela serait impossible mais ils possèdent un pouvoir absolu sur ce que le public peut connaitre ou pas. Les médias permettent de mobiliser beaucoup de ressources pour l’aide humanitaire et c’est probablement leur plus grand rôle dans ce domaine. Les émotions générées par les témoignages et les images sont souvent suffisantes pour générer des efforts de solidarité importants. Mis à part ce rôle principal de recherche de fonds, les médias permettent aussi d’alarmer les citoyens et les politiques de l’existence de grandes crises. Ils permettent également de montrer au grand jour les catastrophes silencieuses, telles que les famines, ou les sécheresses souvent oubliées ou d’apporter un éclairage plus global sur le contexte de la crise.
Sensibilisation du public